Il s'agit en effet d'une question importante, au vu de l'ampleur grandissante du numérique dans les activités des entreprises. Les émissions du numérique proviennent de trois sources : terminaux, centres de données, et réseaux.
Selon l'Arcep, la production des terminaux représente 70% des émissions liées au numérique au niveau national : c'est de loin la plus grande source d'émissions du numérique. Comme nous l'avons expliqué dans un autre article, il existe deux façons de calculer les émissions liées aux équipements numériques : via des données physiques, et via des ratios monétaires, cette seconde option étant généralement privilégiée dans l'objectif de simplifier la collecte des données.
Une fois les émissions liées à la production des terminaux prises en compte, il nous reste à mesurer les émissions liées aux deux autres catégories.
- Concernant les centres de données, il existe deux options pour calculer les émissions liées à leur utilisation. L'utilisation de ratios monétaires appliqués aux dépenses trouvées dans le fichier des écritures comptables est la première option. Cette dernière a le mérite de simplifier la collecte des données, au détriment de la précision des calculs.
La seconde option consiste à utiliser des données physiques. Lorsqu'un client a accès à des données sur la consommation des serveurs sur lesquels sont hébergés les sites et les applications qu'il opère, il peut renseigner des informations sur leur consommation électrique ou leur capacité de stockage. Ces données permettent un calcul plus précis des émissions liées à l'utilisation des serveurs. Cette option est d'autant plus pertinente qu'elle permet d'identifier plus facilement les leviers d'action à activer pour réduire les émissions d'une entreprise. - En ce qui concerne les réseaux, on cherche à mesurer les échanges de données ayant lieu lorsque l'utilisateur d'un site web ou d'une application utilise le service mis à disposition par l'entreprise. Chez Sami, nous demandons à nos clients de remplir un collecteur en indiquant l'utilisation qui est faite par les utilisateurs de leurs SaaS, applications, sites web, réseaux sociaux, etc.
La méthode One Byte donne des indications sur la technique à utiliser pour calculer les émissions des sites web, SaaS, et réseaux sociaux, en prenant en compte les émissions liées à l'utilisation des centres de données, des réseaux, et des terminaux. Elle se base pour cela sur des données standards relatives à la consommation (en kWh/Mb) de la wifi et de la 4G, mais aussi sur la consommation (en kWh/min) des terminaux. Cette consommation électrique est ensuite multiplié par l'intensité carbone du mix électrique du pays concerné pour donner un chiffre en kgCO2e.
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